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Une vie de silence

15 décembre 2012

Si j'avais pu vous arrêter...

Jeudi, j'ai parlé à A. J'en ai pleuré. J'avais demandé à L s'il avait vraiment une copine. Elle m'a répondu que non. Je me suis sentie idiote. Encore plus qu'avant. Je suis allée le voir, avec le soutien de D. Il a tout nié. Que si, il m'avait dit qu'elle n'était pas sa copine. Que non, je n'aurais pas dû culpabiliser après ses tentatives. Que non, il ne m'avait pas prise pour une idiote. Et il a finit pas "Réfléchis, si j'avais eu une copine, je n'aurais pas essayé de t'embrasser!", avant de tourner les talons. Je le hais. Je le hais de me prendre pour une conne, encore et encore, toujours plus.

J'avais décidé de ne pas pleurer. Du moins, pas tant que je ne serais pas seule. Heureusement, il n'y avait que D. Elle m'a consolée, du mieux qu'elle a pu. Puis ça a sonné. On est allée s'assoir devant la salle d'espagnol. On m'a juste demandé si ça allait. Et j'ai dit oui. Quand D est arrivé, je me suis précipitée dans ses bras. Il m'a serrée contre lui. Et lorsque je l'ai regardé, il m'a murmuré "Ça va?". Je me suis retournée, mais je n'ai pas pu empêcher les larmes de couler. Et j'ai pleuré, encore, dans ses bras. J'en veux à A de m'avoir fait pleurer. Il ne mérite aucune de mes larmes.

Je crois que le pire, ça a été quand il m'a revu le soir et qu'il m'a demandé pourquoi il n'avait pas le droit à son "Au revoir". Ce salaud m'a prise dans ses bras. Je me serais écoutée, je l'aurais giflé. Mais je n'en ai pas eu la force. Alors je l'ai regardé. Et j'ai rêvé que je le giflais.

Silencia

N.B. Les larmes coulent souvent seules. Et on ne peut les arrêter.

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13 décembre 2012

Et les blanches colombes volent vers le ciel...

Qui suis-je? Je n'en sais rien. Et je ne le saurais surement jamais. Je ne sais pas pourquoi j'écris, j'ai juste besoin de voir ma vie à plat, comme si on déroulait une carte, juste pourvoir où je me situe en ce moment. Mon professeur de français m'a dit qu'on ne savait jamais qui on était vraiment et que l'on mourrait sans le savoir. Mais qu'on pouvait toujours se rapprocher un peu de l'idée de qui nous sommes. J'ai l'impression d'avoir faire un grand pas en arrière.

 

J'ai 15 ans. Je suis en seconde.

Je suis tombée dans une classe théâtre. J'ai une bande de copains géniaux. C'est la première fois que je suis autant attachée à mes amis. J'ai eu l'impression d'être enfin moi. Je suis tombée amoureuse d'un garçon. J. Il ne le sait pas. Lorsque je me blottis dans ses bras, j'ai l'impression de m'évader. Ses copains ont pris l'habitude de faire des allusions entre lui et moi, et la possible éventualité de sentiments qui pourraient nous lier. Ni lui ni moi n'en disons rien. On s'efforce juste de murmurer un simple "Mais non." quand l'envie nous prend, quand on risque d'être démasqué. Je ne sais pas s'il m'aime. J'en doute. Certains disent que oui. Personne ne dit que non. Mais je n'en sais rien. D'après ce que j'ai pu entendre, c'est un éternel célibataire. Zéro copine à son compteur. Comme moi. Alors même si notre amour était réciproque, ça ne serait pas si facile que ça. Apparemment, c'est un grand timide et je ne vaux pas mieux. Alors j'attends.

Je n'ai jamais pioché le bon. Je les aimé mais ils savaient à peine que j'existais. S'ils le savaient. En tombant amoureuse de J, je me suis dit qu'un peut être pouvait exister. Aujourd'hui, je n'en suis plus sûre. Je ne suis sûre de rien. Comme si ma vie amoureuse n'était pas déjà assez complexe, il a fallu que A en rajoute un peu. S'il n'avait pas demandé à L si elle pouvait lui arranger le coup avec moi, je n'en aurais jamais rien su. Et cela aurait été bien mieux comme ça. Beaucoup plus facile. Il parait que A est un coureur de jupons. De toute façon, je ne l'aime pas. Mais je ne voulais pas le faire souffrir. J'ai eu tort. Ce garçon est bourré de contradictions. Il y a deux jours encore, il tentait de m'embrasser pas moins de trois fois. Je le repoussais gentiment, lui disant de ne pas le prendre mal. Hier, il me présentait sa nouvelle copine. En une nuit, il m'avait oublié. Tant mieux pour lui, direz-vous. Oui en effet. Mon plus grand soulagement est qu'il ne souffrira plus à cause de moi. Mais, peut être à l'inverse de lui, j'ai un cœur. J'ai culpabilisé pour l'avoir fait souffrir. Et maintenant, je culpabilise d'avoir culpabilisé pour rien. Il n'en valait pas la peine. Je m'en veux de m'en être voulu. Et c'est une sensation affreuse. Je meurs d'envie de lui coller ma main à la figure. Non pas parce qu'il m'a brisé le cœur, mais parce qu'il m'a prise pour une idiote. Et je ne supporte pas passer pour une idiote.

Mes maux d'amours sont bien dérisoires aux yeux de certains. Mais je ne peux plus les porter seule.

Mes grands-parents sont à l'hôpital depuis plus de quatre mois. Mon grand-père a failli nous quitter et ma grand-mère a une maladie irréversible qui la ronge peu à peu. J'en ai mal au cœur rien que d'y penser. Ma grand-mère était ma deuxième maman. J'ai passé plus de temps de mon enfance chez eux que nulle part ailleurs. A à peine quelques mois, je la voyais plus que ma propre mère. Et aujourd'hui je souffre de tous ces souvenirs qui ne pourront réapparaitre. Je donnerais n'importe quoi pour que ce soit comme avant. Mais tout le monde sait que c'est impossible. Je donnerais ma vie pour récupérer quelques heures de mon enfance à ses côtés. Lorsqu'elle était encore elle. Mais elle ne voudrait pas. Elle me dirait qu'il vaudrait mieux garder ma vie pour moi. Et je l'écouterais. Parce que je l'ai toujours écoutée.

 

Je ne sais pas si écrire arrangera ma vie. Mais si je n'essaie pas, je ne le saurais jamais. Alors j'essaie. Pour voir. Et on verra.

Merci à ceux qui me suivront.

Silencia

N.B. Je vous en supplie blanches colombes, venez rendre la paix dans mon cœur et mon esprit.

 

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Une vie de silence
  • Si ma vie devait se résumer à un mot, se serait silence. Je ne sais pas pourquoi j'écris, je ne sais pas à quoi cela aboutira mais j'en ai besoin. J'ai besoin de mettre les choses à plat pour y vois plus clair. Histoire de pouvoir vivre.
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